In cammino

Augusta Holmès (1847 - 1903): En chemin, mélodie; testo probabilmente della composi­trice. Hélène Lindqvist, soprano; Philipp Vogler, pianoforte.

O voyageur qui si tristement
Chemines dans la nuit brune
Livre ton coeur à l’enchantement
Du rêve et du clair de lune.
Vois! les Elfes autour de toi,
Fleurissent la clairière;
Prends ce lys de lumière:
C’est ton sceptre de roi!

Non, je ne veux rien, rien du monde
Que les cheveux d’or de ma blonde!

O voyageur entends ces accords
Qui mêlent en des rafales,
La voix magique et tendre des cors
Et les harpes triomphales.
Celle qui t’apparait làbas,
De frais glaieuls coiffée,
C’est Morgana la fée!
Ouvre lui tes deux bras!

Non, je ne veux rien, rien du monde
Que les yeux profonds de ma blonde!

O voyageur, un fleuve d’azur,
Où nagent des formes blanches
Sous les clartès du ciel sobre et pur
Scintille à travers les branches.
Sur la rive où le flot pali
En murmurant dèferle,
Dans des coupes de perle
Bois la paix et l’oubli!

Non, je ne veux rien, rien du monde
Que les chers baisers de ma blonde!


La Luna e il bacio

Heinrich Dorn (1804 - gennaio 1892): Das Mädchen an den Mond, Lied op. 51 n. 1 (c1850) su testo di Robert Prutz (1816 - 1872). Helene Lindqvist, soprano; Philipp Vogler, pianoforte.

Mond, hast du auch gesehen,
Wie mich mein Schatz geküßt?
Frei muß ich dir gestehen,
Daß mich das sehr verdrießt.

Auch weiß ich nicht, wie eben
Es gestern Abend kam,
Ob ich ihn ihm gegeben,
Ob er den Kuß sich nahm.

Du mußt’s nicht weiter sagen,
Ich bitte dich darum,
Wenn dich die Leute fragen,
O lieber Mond, sei stumm!

(Luna, hai visto anche tu come mi ha baciata il mio tesoro? Francamente devo confessare che la cosa mi infastidisce molto.
Inoltre non so bene come sia successo, ieri sera, se io abbia baciato lui o lui abbia baciato me.
Non devi dirlo, ti prego: se la gente te lo chiede, o cara Luna, taci!)