Musique fait deul

Johannes Ockeghem (fra il 1410 e il 1430 - 1497): Mort tu as navré / Miserere, motet-chanson a 4 voci, composto in morte di Gilles Binchois (1460). Ensemble Graindelavoix, dir. Björn Schmelzer.

Cantus :

Mort, tu as navré de ton dart
le père de joieuseté
en desployant ton estendart
sur Binchois, patron de bonté.
Rétoricque, se Dieu me gard,
son serviteur a regretté.
Musique par piteux regard
fait deul et noir a porté.
En sa jeunesse fut soudart
de honorable mondanité.
Puis a esleu la meilleure part,
servant Dieu en humilité.

Son corps est plaint et lamenté
Qui gist sous lame.
Hélas plaise vous en pitié
Prier pour l’âme!
Pleurez, hommes de feaulté,
Faites reclame,
Vueillez vostre université
Prier pour l’âme!
Tant lui soit en crestienté
Son nom est fame
Qui détient grant voulanté.
Prier pour l’âme!

Tenor, Bassus I e II :

Miserere pie Jhesu Domine, dona ei requiem.
Quem in cruce redemisti precioso sanguine,
pie Jhesu Domine, dona ei requiem.


Lo stesso brano arrangiato per quintetto di strumenti ad ancia da Raaf Hekkema. Calefax Reed Quintet.

Ockeghem, Mort tu as navré / Miserere

Prima di sposarvi, pensateci bene


Gilles Binchois (c1400 - 1460): Filles à marier, chanson a 4 voci. Comet Musicke (sopra); Ensemble «Gilles Binchois», dir. Dominique Vellard.
Una delle più interessanti chansons d’autore del Quattrocento. Il testo consiste in un severo ammonimento.

Tenor :

Se tu te marieras,
tu t’en repentiras.
Et quant? Et quant?
Avant qu’il soit ung an.

Cantus &c:

Filles à marier,
ne vous mariez ja
se bien vous ne sçavés
quel mary vous prendra:
car, se jalousie a,
jamais ne vous ne luy
au cuer joye n’ara.
Et pour ce pensés y.

Amours merchi

Gilles Binchois (c1400 - 20 settembre 1460): Amours merchi, chanson a 3 voci. En­sem­ble «Gilles Binchois», dir. Dominique Vellard.

Amours merchi de trestout non poir
tant que je puis quant il m’a fait choisir.
Tres douchement, et tout a mon voloir
Agatie m’a un tres riche plaisir.

Cescune fois que j’en ay souvenir
Le cuer de moy devient tout joieux,
Prendre ne puis nul espoir doloreux
Si richement t’ay choisi a mon gré
Et par amours que le m’a commandé.