Ma bouche rit

Johannes Ockeghem (c1410/25 - 6 febbraio 1497): Ma bouche rit, virelai a 3 voci. Katelijne van Laethem, soprano; ensemble Romanesque, dir. Philippe Malfeyt.

Ma bouche rit et ma pensée pleure,
Mon oeil s’esjoye et mon cueur mauldit l’eure
Qu’il eut le bien qui sa santé deschasse
Et le plaisir que la mort me pourchasse
Sans resconfort qui m’aide ne sequeure.

Ha, cueur pervers, faulsaire et mensonger,
Dictes comment avez osé songer
Que de faulser ce que m’avez promis.

Puis qu’en ce point vous vous voulez venger,
Pensez bien tost de ma vie abreger;
Vivre ne puis au point ou m’avez mis.

Vostre rigueur veult doncques que je meure,
Mais Pitié veult que vivant je demeure;
Ainsi meurs vif et en vivant trespasse,
Mais pour celer le mal qui ne se passe
Et pour couvrir le dueil ou je labeure,

Ma bouche rit et ma pensée pleure,
Mon oeil s’esjoye et mon cueur mauldit l’eure
Qu’il eut le bien qui sa santé deschasse
Et le plaisir que la mort me pourchasse
Sans resconfort qui m’aide ne sequeure.

OckeghemJohannes Ockeghem (con gli occhiali)

Intemerata

Johannes Ockeghem (fra il 1410 e il 1430 - 1497): Intemerata Dei mater, mottetto a 5 voci (c1487). Ensemble Musica Nova di Lione.

Intemerata Dei mater, generosa puella,
Milia carminibus quam stipant agmina divum,
Respice nos tantum, si quid iubilando meremur.
Tu scis, virgo decens, quante discrimen agatur
Exulibus passimque quibus iactemur arenis.

ec sine te manet ulla quies, spes nulla laboris,
Nulla salus patrie, domus aut potiunda parentis,
Cui regina prees, dispensans omnia; leto
Suscipis ore pios, dulci quos nectare potas,
Et facis assiduos epulis accumbere sacris.

Aspiciat, facito, miseros pietatis ocello
Filius; ipsa potes. Fessos hinc arripe sursum
Diva virgo manu tutos et in arce locato.

Intemerata