À ma douce rebelle

Claude Goudimel (1514 - 31 agosto 1572): Bonjour mon coeur, chanson a 4 voci (1559) su testo di Pierre de Ronsard. Collegium Vocale Bydgoszcz.

Bonjour mon coeur, bonjour ma douce vie
Bonjour mon oeil, bonjour ma chère amie!
Hé! Bonjour ma toute belle,
Ma mignardise, bonjour
Mes délices, mon amour,
Mon doux printemps, ma douce fleur nouvelle,
Mon doux plaisir, ma douce colombelle,
Mon passereau, ma gente tourterelle!
Bonjour ma douce rebelle.

Un bacio oppure mille

Thoinot Arbeau (pseudonimo di Jehan Tabourot, 1519 - 1595): Belle, qui tiens ma vie, chanson ovvero pavana. La Capella Reial de Catalunya e Hespèrion XXI, dir. Jordi Savall.

Belle, qui tiens ma vie
captive dans tes yeulx,
qui m’as l’âme ravie
d’un soubzris gracieux,
viens tost me secourir
ou me fauldra mourir.

Pourquoy fuis-tu mignarde
si je suis près de toy,
quand tes yeulx je regarde
je me perds dedans moy
car tes perfections
changent mes actions.

Approche donc, ma belle,
approche toy mon bien,
ne me sois plus rebelle
puis que mon coeur est tien,
pour mon mal appaiser,
donne-moy un baiser.



Clément Janequin (c1485 - 1558): Petite nymphe folastre, chanson a 4 voci (pubblicata negli Amours de Pierre de Ronsard, 1552). The Montreal Bach Choir Society, dir. George Little (sopra) e Promusica.

Petite nymphe folastre,
nymphette que j’idolatre,
ma mignonne dont les yeulx
logent mon pis et mon mieux;
ma doucette, ma sucrée,
ma grâce, ma cytherée,
tu me doibs pour m’appaiser
mille fois le jour baiser.

Era il 1970 o giù di lì, avevo 14 anni (o giù di lì) e mi capitò quasi per caso di ascoltare due chansons di Janequin (le Chant des oyseaulx e, appunto, Petite nymphe folastre) interpretate dal coro di Montreal: fu un colpo di fulmine.
Buona festa di san Valentino 🙂

Mignonne, allons

 
Anonimo del XVI secolo: Mignonne, allons (pubblicato nel Recueil des plus belles et excellentes chansons en forme de voix de ville, 1576) di Jean Chardevoine; testo di Pierre de Ronsard (ode À Cassandre, 1545). Duo Mignarda: Donna Stewart, voce; Ron Andrico, liuto.

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.

Las! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Hélas! ses beautés laissé choir!
Ô vraiment marâtre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir!

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse:
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.

La Cassandre cui è dedicata l’ode di Ronsard, fra i più celebri componimenti del poeta francese, è Cassandra Salviati, figlia del banchiere fiorentino Bernardo.

Pierre de Ronsard e Cassandra Salviati nel frontespizio della prima edizione degli Amours (Parigi 1552).

Un sentito ringraziamento a Luisa Zambrotta, il cui interessantissimo blog ha richiamato alla mia mente questa struggente chanson.