Noël alsaziano

Anonimo (tradizionale): Dors, ma colombe, noël. La Maîtrise de Dijon.

Dors, ma colombe,
dors, le soir tombe,
chante la vierge à l’enfant Dieu.
Dors: moi, je veille.
Quand on sommeille
on voit s’ouvrir le grand ciel bleu.
  Chantez, beaux anges,
  bercez l’enfant
  qui, dans ses langes,
  rit en rêvant.

Dors, il fait sombre
à travers l’ombre,
Souffle un grand vent qui meut le toit.
Dors tout de même,
Jésus que j’aime:
L’âne et le boeuf sont près de toi.
  Chantez, beaux anges,
  bercez l’enfant
  qui, dans ses langes,
  rit en rêvant.


Pietro Cattaneo (1998): Variations sur un noël alsacien per organo (2018). Carson Cooman.

In floribus rosarum et liliis convalium

John Dunstable (o Dunstaple; c1390 - 24 dicembre 1453): Speciosa facta es, mottetto a 3 voci. Gothic Voices, dir. Christopher Page.

Speciosa facta es et suavis in delitiis virginitatis
sancta Dei genitrix quam videntes filiae Syon
vernantem in floribus rosarum et liliis convalium.
Beatissimam praedicaverunt et regine laudaverunt eam.

Bethlehem Down

Peter Warlock (pseudonimo di Philip Heseltine; 1894 – 17 dicembre 1930): Bethlehem Down, carol per coro a 4 voci (1927) su testo Bruce Blunt (1899 – 1957). Coro del King’s College di Cambridge.

«When He is King we will give Him a King’s gifts,
Myrrh for its sweetness, and gold for a crown,
Beautiful robes», said the young girl to Joseph,
Fair with her first-born on Bethlehem Down.

Bethlehem Down is full of the starlight,
Winds for the spices, and stars for the gold,
Mary for sleep, and for lullaby music,
Songs of a shepherd by Bethlehem fold.

When He is King they will clothe Him in grave-sheets,
Myrrh for embalming, and wood for a crown,
He that lies now in the white arms of Mary,
Sleeping so lightly on Bethlehem Down.

Here He has peace and a short while for dreaming,
Close-huddled oxen to keep him from cold,
Mary for love, and for lullaby music,
Songs of a shepherd by Bethlehem Down.


Lo stesso brano nella trascrizione per orchestra d’archi realizzata nel 2002 da Philip Lane (1950-). Royal Ballet Sinfonia, dir. Gavin Sutherland.


Laudamus

Michel-Richard Delalande (15 dicembre 1657 - 1726): Te Deum, grand motet per soli, coro e orchestra S.32 (1684). Emmanuelle de Negri e Dagmar Šaškova, soprani; Sean Clayton, haute-contre; Cyril Auvity, tenore; André Morsch, basso; Le Poème Harmo­nique e Ensemble Aedes, dir. Vincent Dumestre.

  1. Te Deum laudamus
  2. Te aeternum Patrem [2:12]
  3. Tibi omnes angeli [3:21]
  4. Sanctus, Sanctus, Sanctus [5:07]
  5. Te gloriosus Apostolorum [6:42]
  6. Te per orbem terrarum [9:12]
  7. Tu rex gloriae [10:35]
  8. Tu, ad liberandum [12:54]
  9. Tu, devicto mortis aculeo [15:14]
  10. Tu ad dexteram Dei sedes [18:02]
  11. Te ergo quaesumus [19:28]
  12. Aeterna fac cum sanctis [21:10]
  13. Salvum fac populum tuum [23:00]
  14. Et rege eos [24:17]
  15. Per singulos dies benedicimus te [26:02]
  16. Dignare, Domine [28:18]
  17. Miserere nostri [29:33]
  18. In te, Domine, speravi [31:08]

Veneremur

Elvira de Gresti (1846 - 10 dicembre 1913): Tantum ergo sacra­men­tum a 4 voci miste con accompagnamento d’organo ad libitum. Coro polifonico Castelbarco, dir. Luigi Azzolini; Stefano Rattini, organo.

Tantum ergo sacramentum
veneremur cernui
et antiquum documentum
novo cedat ritui.
Praestet fides supplementum
sensuum defectui.

Genitori genitoque
laus et jubilatio
salus, honor, virtus quoque
sit et benedictio.
Procedenti ab utroque
compar sit laudatio.

Amen.

Sinfonia copernicana

Henryk Górecki (6 dicembre 1933 - 2010): Seconda Sinfonia per soprano, baritono, coro e orchestra op. 31, Symfonia Kopernikowska (1972). Zofia Kilanowicz, soprano; Andrzej Dobber, baritono; Coro della Radio polacca e Coro sinfonico della Slesia; Orchestra sinfonica nazionale della Radio polacca a Katowice, dir. Antoni Wit.
Artcolata in due movimenti (il II ha inizio a 16:36), la Seconda Sinfonia di Górecki fu com­missionata dalla Kościuszko Foundation di New York per celebrare, nel 1973, il cinquecentesimo anniversario della nascita di Niccolò Copernico. Il testo è tratto dai Salmi 145, 6 e 135.

Scene d’Oriente

Ernest Reyer (1° dicembre 1823 – 1909): Le Sélam, «scènes d’Orient», sinfonia descrittiva in 5 quadri per soprano, tenore, baritono, coro e orchestra (1850) su testo di Théophile Gautier. Gertrud Ottenthal, soprano; Bruno Lazzaretti, tenore; Roberto Servile, bari­tono; Coro della Cattedrale di Santa Edvige in Berlino, Rundfunk-Sinfonie­orchester Berlin, dir. Guido Maria Guida.

1er Tableau: Le Goum
2me Tableau: I. Razzia – II. Pastorale [9:13]
3me Tableau: Conjuration des Djinns [23:09]
4me Tableau: Chant du soir [32:27]
5me Tableau: La Dhossa [38:15]


Premier Tableau
Le Goum, sérénade

SOLO:
Fathma, tout dort;
Du treillis d’or,
Oh! penche-toi
Vers moi.
À ton œil noir,
Mon seul miroir,
Je veux me voir!
Mais quel est donc ce bruit,
Bruit d’alarmes?
Dans l’ombre un éclair luit
Sur des armes.
Ah! par Allah!
Pour mon cœur ce fracas
A des charmes:
C’est le chant des soldats
Volant aux combats!

CHOEUR:
Il est temps. C’est la mort,
Nuit d’alarmes.
Hâte-toi, l’heure finit:
Prends tes armes.
Ah! par Allah!
Pour un Cheik les combats
Ont des charmes.
Avec toi les soldats
Bravent le trépas.

SOLO:
Mon cœur charmé,
D’amour pâmé,
Voit dans tes yeux
Les cieux.
Et les houris
N’ont plus de prix
Quand tu souris!
Mon cheval a dressé
Sa crinière,
Car le vent a froissé
Ma bannière.
Ah! par Allah!
Mon âme est dans tes bras
Prisonnière.
Je ne puis sur leurs pas
Voler aux combats.

CHOEUR:
Ton cheval a dressé
Sa crinière,
Car le vent a froissé
Ta bannière:
Ah! par Allah!
Que ton âme, en ses bras
Prisonnière,
Se réveille au fracas
Du chant des combats.

SOLO:
Nos jours sont finis,
Restons unis
Au bleu séjour
D’amour.
L’éternité
De volupté,
C’est ta beauté,
Fathma!

Deuxième Tableau
I. Razzia

LES GUERRIERS:
À travers l’ombre
Marchons en nombre,
Et surprenons par un détour
Nos ennemis avant le jour.
Ils ont des bœufs, ils ont de l’or:
Dérobons leur trésor.

LES PASTEURS:
Le vent du soir fait palpiter nos tentes.
Les yeux fixés aux voûtes scintillantes,
Doucement nous rêvons
En chantant nos chansons.

LES GUERRIERS:
Yataghans,
Burnous, turbans,
Or et bijoux
Seront à nous.

LES PASTEURS:
Dans le désert, oh! que la vie est belle!
Le ciel nous donne une fête éternelle,
Des moissons, des troupeaux,
Le bonheur, le repos.

LES GUERRIERS:
À mort! à mort!
Il faut plier devant le fort,
Soumettez-vous à votre sort!

LES PASTEURS:
Pitié pour la femme et l’enfant!

LES GUERRIERS:
Non!

LES PASTEURS:
Le saint Prophète les défend!

LES GUERRIERS:
Non!

LES PASTEURS:
Prenez nos blés et nos troupeaux!

LES GUERRIERS:
Non!

LES PASTEURS:
Le lin filé par nos fuseaux!

LES GUERRIERS:
Non!

LES PASTEURS:
Nos burnous, nos fusils, nos chevaux!

LES GUERRIERS:
Non!
Qu’on se soumette!

LES PASTEURS:
Épargnez-nous!

LES GUERRIERS:
Par le Prophète !

LES PASTEURS:
À vos genoux…

LES GUERRIERS:
Courbez la tête!

LES PASTEURS:
Nous tremblons tous!

LES GUERRIERS:
Ou donnez-nous…

LES PASTEURS:
Que voulez-vous?

LES GUERRIERS:
Mille boudjoux.

LES PASTEURS:
Mille boudjoux!

LES GUERRIERS:
Mille boudjoux.

LES PASTEURS:
Ils sont à vous!

II. Pastorale

Ils sont partis!
Sortez de vos abris,
Chevreaux, moutons, brebis,
Hier cachés:
Sortez du creux des noirs rochers,

Grands bœufs couchés!
Mon troupeau se rallie au doux son de ma flûte;
Vers moi vient, en bêlant,
La brebis que suit l’agneau blanc;
Le bélier a penché son front prêt à la lutte,
Les taureaux aux flancs roux
Se sont mis sur l’herbe à genoux.
Par ce beau soir que vivre est doux !

Ils ont fui! l’oasis a repris son silence,
Et l’on voit le ramier
Revenir sans peur au palmier,
Dans les fleurs, en riant, la Péri se balance,
Et la vierge à l’œil noir,
Au ruisseau descend pour se voir.
Le jour s’enfuit!
L’amour descend avec la nuit.

Rentrez dans vos abris,
Chevreaux, moutons, brebis!
Le jour s’enfuit…
L’amour descend avec la nuit.

Troisième Tableau
Conjuration des Djinns

CHOEUR DE SORCIÈRES:
Il est minuit.
Faisons grand bruit
Avec la danse, avec le chant

Et le tambour
Jusques au jour,
Pour effrayer le Djinn méchant.
Chassons dans l’enfer, sa prison,
Le noir esprit de la maison.

UNE SORCIÈRE:
Esprits impurs,
Quittez ces murs
Aux coins obscurs:
Le feu qui luit
Dans votre nuit
Plonge et vous suit.

CHOEUR DE SORCIÈRES:
You, you, you, you.

UNE SORCIÈRE:
Fuyez d’ici, spectres funèbres,
Goules, afrites, djinns, esprits,
Qui déployez dans les ténèbres
Vos ailes de chauve-souris!
Le tarbouka plus fort bourdonne,
Le feu sacré brille plus clair.
Disparaissez, je vous l’ordonne,
Fils de la tombe ou de l’Enfer!

CHOEUR DE SORCIÈRES:
Grâce à nos cris,
Démons, esprits,
Prennent la fuite, et l’on entend
Le bruit que font
Sur le plafond
Leurs noirs essaims en se heurtant.
De son vol lourd fouettant la nuit,
En glapissant leur troupe fuit.

Quatrième Tableau
Chant du soir

Sur les palmiers, les colombes fidèles
Vont se poser et gémir leur chanson;
Les minarets et leurs blanches tourelles
Chantent là-bas à travers l’horizon.
Et le muezzin, dans le ciel bleu,
Jette son cri: Dieu seul est Dieu!
Par Mahomet! Dieu seul est Dieu!

LE MUEZZIN:
Salam-aleik, aleikoum el-salam. La Allah il Allah,
ou-Mohamed naçoul Allah.

C’est l’heure solennelle
Du soir,
L’heure où ma belle,
Sans voile, laisse voir
Son grand œil de gazelle
Si noir.
Cest l’heure où chaque soir
Je vais à côté d’elle
M’asseoir.
Les noirs cyprès sur les tombes gémissent,
Et le soleil s’est éteint dans la nuit;
Dans un baiser que nos âmes s’unissent,
Et profitons de ce jour qui s’enfuit…
Et le muezzin dans le ciel bleu
Jette son cri: Dieu seul est Dieu!

Cinquième Tableau
La Dhossa

LE MUEZZIN:
Ô toi qui fis le ciel et l’onde,
Allah ! sois bon pour le croyant.
Allah ou-Akhbar.

CHOEUR DES PÈLERINS:
Allah! Allah!
Du saint tombeau, centre du monde,
Partis d’Alep, de Trébizonde,
De Fez, de Smyrne et de Golconde,
Nous revenons toujours priant.
Allah! Allah!
Nous avons adoré
Le Temple en sa gloire,
Vu la pierre noire
Dans le lieu sacré!
Le cercueil suspendu,
Le puits dont l’eau pure
Rend net de souillure
Quiconque en a bu.
Franchissant l’océan de sable
Sous un ciel dont l’ardeur accable,
Pour laver notre front coupable
Nous avons cheminé longtemps.
Dans la Mecque où dort le Prophète,
Jusqu’au sol inclinant la tête,
Nous avons observé la fête
Qui rend saints les croyants.
Vers la mosquée où l’on prie à genoux
Dirigeons-nous.

L’EMIR DES HADJI:
Allez dans l’enceinte,
Sous la coupole sainte
De cent couleurs peinte
Offrir à Dieu sans crainte
Vos cœurs purs de feinte.

CHOEUR DES DERVICHES:
Que la sainte foule,
Dont le flot ondoyant se roule,
En passant nous foule,
Et sur nos corps s’écoule
Ainsi qu’une houle.

CHOEUR DE DERVICHES ET DE PÈLERINS DANS LA MOSQUÉE:
Ô toi qui fis le ciel et l’onde,
Allah ! sois bon pour le croyant!
Ô toi seul roi du monde,
Allah ! toi seul es grand!
Allah ou-Akhbar!


Ernest Reyer

A tre cori

Giovanni Paolo Colonna (1637 - 28 novembre 1695): Laudate Dominum a tre cori, due trombe, archi e continuo (1672).
I coro, in cornu evangelii: Sonia Tedla, soprano; Francesco Giusti, contralto; Michele Concato, tenore; Carlo Bonarelli, basso; Coro della Cappella musicale di San Petronio in Bologna; Sara Dieci, organo; dir. Michele Vannelli.
II coro, in cornu epistolæ: Francesca Cassinari, soprano; Jacopo Facchini, contralto; Alberto Allegrezza, tenore; Gabriele Lombardi, basso; ensemble vocale Color Temporis; Marina Scaioli, organo; dir. Marco Belluzzi.
III coro, in abside: Elena Bertuzzi, soprano; Raphaël Mas, contralto; Baltasar Zúñiga, tenore; Abramo Rosalen, basso; Collegium Musicum Almae Matris; Francesco Tasini, organo; David Winton, maestro del coro.
Michele Vannelli, maestro di cappella.

Amabili tabernacoli

Joseph Gabriel Rheinberger (1839 - 25 novembre 1901): Hymne: Wie lieblich sind deine Wohnungen per coro femminile e arpa (o pianoforte) op. 35 (1865); testo: Salmo LXXXIII (84), versetti 2-5 e 12. Kammerchor Stuttgart e Ensemble Stuttgart, dir. Frieder Bernius.

Wie lieblich sind deine Wohnungen, o Herr!
Es sehnt sich meine Seele nach dem Vorhof des Herrn.
Mein Herz frohlockt in dem lebendigen Gotte;
denn der Sperling findet ein Haus,
und die Taube Obdach im Sturm:
ich finde deine Altäre, o du mein König, Herr und Gott!
Selig sind die in deinem Hause wohnen,
in alle Ewigkeit loben sie dich!
Barmherzigkeit und Wahrheit liebt Gott,
und denen die da wandeln in Unschuld,
gibt Gnade er und Herrlichkeit.

Rheinberger, op. 35

Una salda fortezza – I

Ein feste Burg ist unser Gott, inno su testo di Martin Lutero (ispirato dal Salmo 46) con melodia di Joseph Klug (1529).

Ein feste Burg ist unser Gott,
Ein gute Wehr und Waffen.
Er hilft uns frei aus aller Not,
Die uns jetzt hat betroffen.
Der alt böse Feind,
Mit Ernst er’s jetzt meint.
Groß Macht und viel List
Sein grausam Rüstung ist.
Auf Erd ist nicht seinsgleichen.

Mit unsrer Macht ist nichts getan,
Wir sind gar bald verloren.
Es streit’t für uns der rechte Mann,
Den Gott hat selbst erkoren.
Fragst du, wer der ist?
Er heißt Jesus Christ,
Der Herr Zebaoth,
Und ist kein ander Gott.
Das Feld muß er behalten.

Und wenn die Welt voll Teufel wär
Und wollt uns gar verschlingen,
So fürchten wir uns nicht so sehr,
Es soll uns doch gelingen.
Der Fürst dieser Welt,
Wie saur er sich stellt,
Tut er uns doch nicht.
Das macht, er ist gericht’t.
Ein Wörtlein kann ihn fällen.

Das Wort sie sollen lassen stahn
Und kein’ Dank dazu haben.
Er ist bei uns wohl auf dem Plan
Mit seinem Geist und Gaben.
Nehmen sie den Leib,
Gut, Ehr, Kind und Weib,
Laß fahren dahin.
Sie haben’s kein Gewinn.
Das Reich muß uns doch bleiben.


Stephan Mahu (c1480/90-1541?): Ein feste Burg ist unser Gott. Paula Bär-Giese, soprano (interpreta il ruolo di Katharina von Bora, moglie di Lutero); Hein Hof (nei panni di Mahu) l’accompagna al virginale.


Samuel Scheidt (1587-1654): Ein feste Burg ist unser Gott. Coro Anonymus.


Una squillante versione del celebre corale luterano, eseguita alla tromba da Timothy Moke e all’organo da Georg Masanz.


Georg Philipp Telemann (1681-1767): Ein feste Burg ist unser Gott, mottetto-corale a 4 voci, con strumenti ad libitum, e basso continuo TVWV 8:7. Magdeburger Kammerchor e Magdeburger Barockorchester, dir. Lothar Hennig.

Il 31 ottobre 1517 Martin Lutero rese pubbliche (secondo la tradizione, affiggendole sul portale della Schlosskirche di Wittenberg) le proprie 95 tesi «sulla dichiarazione del potere delle indulgenze»; per convenzione storica, questo evento è considerato l’inizio della Riforma protestante.

Veduta di Wittenberg, 1536. Sulla sinistra, la Schlosskirche

Moro beato


Jacques Arcadelt (1507 - 14 ottobre 1568): Il bianco e dolce cigno, madrigale a 4 voci (pubblicato nel Primo Libro de’ madrigali a 4 voci, 1539, n. 1); testo di Giovanni Guidiccioni rielaborato da Alfonso d’Avalos. The King’s Singers (sopra) e The Consort of Musicke.

Il bianco e dolce cigno
cantando more, ed io
piangendo giung’al fin del viver mio.
Stran’e diversa sorte,
ch’ei more sconsolato
ed io moro beato.
Morte che nel morire
m’empie di gioia tutto e di desire.
Se nel morir, altro dolor non sento,
di mille mort’il dì sarei contento.


Ed ecco una lectio magistralis di Francesco Di Fortunato:


Le picotin (non pas d’avoine)

Claudin de Sermisy (c1490 - 13 ottobre 1562): En entrant en ung jardin, chanson a 4 voci (pubblicata in Trente et une chansons musicales à 4 parties, 1531, n. 11) su testo di Clément Marot (L’Adolescence clémentine, Chanson XXVI). La Maurache, dir. Julien Skowron.

En entrant en ung jardin
Je trouvay Guillot Martin
Avec Helaine
Qui demandoit au matin son picotin
Son beau petit picotin,
Non pas d’avaine.

A donc Guillot luy a dit:
Vous aurez bien ce credit
Quand je seray en alaine.
Mais n’en prenes qu’ung petit.
Car par trop grant appetit
Vient souvent la pance plaine.

Sermisy - En entrant

Faute d’argent – II

Josquin des Prez (c1450 - 1521): Faulte d’argent , chanson a 5 voci. Capella Sancti Michaelis.
L’attribuzione a Josquin di questa chanson è ogetto di discussione.

Faulte d’argent c’est douleur non pareille,
Se je le dis, las, je sçai bien pourquoy,
Sans de quibus il se fault tenir quoy,
Femme qui dort, pour argent se resveille.

Faute d’argent – I


Josquin des Prez (c1450 - 1521): Adieu mes amours, chanson a 4 voci (c1480). Interpreti: Ensemble «Clément Janequin» (versione strumentale, sopra) e Capella Sancti Michaëlis.

Adieu mes amours, à Dieu vous command,
Adieu je vous dy jusquez au printemps.
Je suis en souci de quoy je vivray,
La raison pour quoy je le vous diray:
Je n’ay plus d’argent, vivray je du vent,
Se l’argent du roy ne vient plus souvent.

Botta e risposta – II

Guillaume Costeley (1530 - 1606): Elle craint l’esperon – Celle qu’ainsi fiere voyez, chanson a 4 voci con risposta (response). Ensemble «Clément Janequin».

Elle craint l’esperon,
Tant chatouilleuse la chair a;
Mais le vouloir est bon,
Jamais restifve ne sera.
Montez dessus, galopez la,
Courez, courez, marchez le pas,
Faites luy ce qui vous plaira,
Mais ne la picquez pas.

Response :

Celle qu’ainsi fiere voyez
Se dresser avec si grand cœur
N’est point farouche, et m’en croyez;
Mais elle a faute de picqueur:
Elle est en sa jeune vigueur,
Ce n’est que jeu, point ell’ ne mord.
Sus donc, courage, n’ayez peur,
Montez dessus et picquez fort.

Botta e risposta – I

Pierre Regnault, noto come Sandrin (c1490 - 1561): Doulce mémoire, chanson a 4 voci (composta intorno al 1538 e pubblicata nel Second Livre des chansons à quatre parties, 1543, no. 10) su testo di Francesco I di Valois-Angoulême, re di Francia. Ensemble «Clément Janequin».

Doulce mémoire en plaisir consommée,
O siècle heureulx que cause tel scavoir,
La fermeté de nous deux tant aymée,
Qui à nos maulx a sceut si bien pourvoir
Or maintenant a perdu son pouvoir,
Rompant le but de ma seure espérance
Servant d’exemple à tous piteux à veoir
Finy le bien, le mal soudain commence.


Pierre Certon (c1510/20 - 1572): Finy le bien, «response de Doulce mémoire», chanson a 4 voci (1539) su testo di Hugues Salel. Ensemble «Clément Janequin».

Finy le bien, le mal soudain commence.
O cueur heureux, qui mect à nonchaloir
La cruauté, malice et inconstance
Qu’on voit souvent au féminin vouloir
La méprisant ne se pourra douloir:
Car la vertu croistra sa renommée,
Luy despartant pour si loyal devoir
Doulce mémoire en plaisir consommée.



Soleils de septembre

Lili Boulanger (1893 - 1918): Soleils de septembre per coro e pianoforte (1912) su testo di Auguste Lacaussade (da Poèmes et Paysages). Friederike Schorling, contralto; Orpheus Vokalensemble, dir. Michael Alber; Antonii Baryshevskyi, pianoforte.

Sous les tièdes rayons des soleils de septembre
Le ciel est doux, mais pâle: et la terre jaunit.
Dans les forêts la feuille a la couleur de l’ambre;
L’oiseau ne chante plus sur le bord de son nid.

Du toit des laboureurs ont fui les hirondelles;
La faucille a passé sur l’épi d’or des blés;
On n’entend plus dans l’air de frémissements d’ailes:
Le merle siffle seul au fond des bois troublés.

La mousse est sans parfum, les herbes sans mollesse;
Le jonc sur les étangs se penche soucieux;
Le soleil, qui pâlit, d’une tiède tristesse
Emplit au loin la plaine et les monts et les cieux.

Les jours s’abrègent ; l’eau qui court dans la vallée
N’a plus ces joyeux bruits qui réjouissaient l’air:
Il semble que la terre, et frileuse et voilée,
Dans ses premiers frissons sente arriver l’hiver.

Ô changeantes saisons! ô lois inexorables!
De quel deuil la nature, hélas! va se couvrir!
Soleils des mois heureux, printemps irréparables,
Adieu! ruisseaux et fleurs vont se taire et mourir.

Mais console-toi, terre! ô Nature! ô Cybèle!
L’hiver est un sommeil et n’est point le trépas:
Les printemps reviendront te faire verte et belle;
L’homme vieillit et meurt, toi, tu ne vieillis pas!

Tu rendras aux ruisseaux, muets par la froidure,
Sous les arceaux feuillus leurs murmures chanteurs;
Aux oiseaux tu rendras leurs nids dans la verdure;
Aux lilas du vallon tu rendras ses senteurs.

Ah! des germes captifs quand tu fondras les chaînes,
Quand, de la sève à flots épanchant la liqueur,
Tu feras refleurir les roses et les chênes,
Ô Nature! avec eux fais refleurir mon cœur!

Rends à mon sein tari les poétiques sèves,
Verse en moi les chaleurs dont l’âme se nourrit,
Fais éclore à mon front les gerbes de mes rêves,
Couvre mes rameaux nus des fleurs de mon esprit.

Sans l’ivresse des chants, ma haute et chère ivresse,
Sans le bonheur d’aimer, que m’importent les jours!
Ô soleils! ô printemps! je ne veux la jeunesse
Que pour toujours chanter, que pour aimer toujours!

Le strofe in corsivo sono omesse nella composizione di Lili Boulanger.

Dolci pesi da sopportare

Tomás Luis de Victoria (1548 - 27 agosto 1611): Vere languores nostros, mottetto a 4 voci (pubblicato in Motecta, que partim quaternis, partim quinis, alia senis, alia octonis vocibus concinuntur, vol. I, 1572, n. 11). The Sixteen, dir. Harry Christophers.

Vere languores nostros ipse tulit
et dolores nostros ipse portavit
cujus livore sanati sumus.

Dulce lignum, dulce clavos,
dulcia ferens pondera
quae sola fuisti digna sustinere
regem coelorum et Dominum.

Con preghiere dai dolci suoni

Josquin des Prez (c1450 - 27 agosto 1521): Inviolata, integra et casta es, mottetto a 5 voci (pubblicato per la prima volta nella raccolta Liber selectarum cantionum quas vulgo mutetas appellant, Augusta 1520, n. 10). Ensemble Schola Antiqua, dir. Michael Alan Anderson.

Inviolata, integra et casta es Maria:
Quae es effecta fulgida caeli porta.
O Mater alma Christi carissima:
Suscipe pia laudum praeconia.
Te nunc flagitant devota corda et ora:
Nostra ut pura pectora sint et corpora.
Tua per precata dulcisona:
Nobis concedas veniam per saecula.
O benigna! O Regina! O Maria!
Quae sola inviolata permansisti.


À ma dame importune

Claudin de Sermisy (c1490 - 1562): Las! je m’y plains, chanson a 4 voci (pubblicata in Trente et sept chansons musicales a quatre parties, 1528, n. 36). Ensemble «Clément Janequin».

Las! Je m’y plains, mauldicte soit fortune,
quant pour aimer je n’ai que desplaisir.
Venez, regretz, venez mon coeur saisir,
et le monstrez a ma dame importune.


Francesco Canova, detto Francesco da Milano, Francesco del Liuto e il Divino (18 agosto 1497 - 1543): Las! je m’y plains di Sermisy intavolata per liuto (1536). Valéry Sauvage.


Barocco colossale

Heinrich Ignaz Franz von Biber (12 agosto 1644 - 1704): Missa salisburgensis a 53 voci (1682). Musica Antiqua Köln, dir. Reinhard Goebel; Gabrieli Consort & Players, dir. Paul McCreesh.

  1. Kyrie
  2. Gloria
  3. Credo
  4. Sanctus – Benedictus
  5. Agnus Dei

Un lanzichenecco buono

Orlando di Lasso (1530/32 - 1594): Matona mia cara, villanella a 4 voci (dal Libro de Villanelle, Moresche, et altre Canzoni, 1581, n. 12). The Hilliard Ensemble, dir. Paul Hillier.

Matona mia cara, mi follere canzon
cantar sotto finestra, lantze bon compagnon.
Don don don diri diri don don don don.

Ti prego m’ascoltare che mi cantar de bon
e mi ti foller bene come greco e capon.

Com’andar alle cazze, cazzar con le falcon,
mi ti portar beccazze, grasse come rognon.

Se mi non saper dire tante belle rason,
Petrarca mi non saper, ne fonte d’Helicon.

Se ti mi foller bene mi non esser poltron;
mi ficcar tutta notte, urtar come monton.

La resurrezione di Lazzaro

Antonio Calegari (1757 - 22 luglio 1828): La resurrezione di Lazzaro, oratorio (1779). Cristo: Roberta Giua, soprano; Tommaso: Luca Dordolo, tenore; Maddalena: Rosita Frisani, soprano; Marta: Manuela Custer, contralto; Lazzaro: Salvo Vitale, basso; coro Athestis; Academia de li Musici, dir. Filippo Maria Bressan.

  1. Concertone
  2. Coro e duetto: «Morte, morte» (coro, Maddalena, Marta) [7:38]
  3. Recitativo: «Miei fidi» (Cristo, Maddalena, Marta) [12:55]
  4. Duetto e coro: «Dolce speme alfin rinasce» (Maddalena, Marta, coro) [13:45]
  5. Recitativo: «Deh, perché mai» (Marta, Cristo) [16:03]
  6. Aria: «Dal cener suo risorto» (Marta, Maddalena, Cristo, coro) [17:13]
  7. Recitativo: «Ah, tu che leggi in cor» (Maddalena) [22:55]
  8. Aria: «Morte ingiusta» (Maddalena) [23:35]
  9. Recitativo: «Figlia, è giusto il tuo pianto» (Cristo) [31:57]
  10. Aria: «Figli, di voi fu scritta» (Cristo, Maddalena) [32:48]
  11. Recitativo accompagnato: «Ah, perché non poss’io la fonte amara» (Tommaso) [39:14]
  12. Aria: «Figlio di un Dio che impera» (Tommaso) [42:11]
  13. Recitativo: «Ah sì, t’arrendi, o padre» (Maddalena, Cristo, Marta, Tommaso) [48:42]
  14. Cavatina: «Queste, che innondano» (Cristo) [51:10]
  15. Recitativo accompagnato: «A tal vista io non reggo» (Maddalena, Cristo, Marta, Lazzaro) [53:55]
  16. Aria: «Man feconda di prodigi» (Lazzaro) [57:37]
  17. Recitativo: «Vieni, amico, al mio seno» (Cristo, Maddalena) [1:03:55]
  18. Duetto e coro: «Piango, e nel pianto inondami» (Maddalena, Cristo, coro) [1:05:02]
  19. Recitativo: «Umana cecità» (Lazzaro, Marta, Cristo) [1:10:49]
  20. Coro e terzetto: «Signor, tra i sacri cantici» (coro, Tommaso, Maddalena) [1:12:18]
  21. Coro finale: «Con cetre, e trombe, e cembali» (Coro, Tommaso, Maddalena) [1:15:45]

While bees delight in opening flowers

Sir James MacMillan (16 luglio 1959): The Gallant Weaver per coro a cappella (1997) su testo di Robert Burns. The Sixteen, dir. Harry Christophers

Where Cart rins rowin’ to the sea,
By mony a flower and spreading tree,
There lives a lad, the lad for me,
He is a gallant Weaver.
O, I had wooers aught or nine,
They gied me rings and ribbons fine;
And I was fear’d my heart wad tine,
And I gied it to the Weaver.

My daddie sign’d my tocher-band,
To gie the lad that has the land,
But to my heart I’ll add my hand,
And give it to the Weaver.
While birds rejoice in leafy bowers,
While bees delight in opening flowers,
While corn grows green in summer showers,
I love my gallant Weaver.

Le Chant du départ

Étienne-Nicolas Méhul (1763 - 1817): Le Chant du départ (originariamente Hymne de la liberté) per voci soliste, coro e orchestra (1794) su testo di Marie-Joseph Chénier (1764 - 1811). Versione con orchestra di strumenti a fiato e timpani: Antonella Balducci, soprano; Dennis Hall, baritono; Coro e Orchestra della Radio­televisione della Svizzera italiana, dir. Herbert Handt.

Le Chant du départ (testo completo)

La victoire en chantant nous ouvre la barrière.
La liberté guide nos pas.
Et du Nord au Midi, la trompette guerrière
A sonné l’heure des combats.

Tremblez, ennemis de la France,
Rois ivres de sang et d’orgueil!
Le Peuple souverain s’avance;
Tyrans descendez au cercueil.

Chant des guerriers (refrain):

La République nous appelle:
Sachons vaincre ou sachons périr.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.

Une mère de famille :

De nos yeux maternels ne craignez pas les larmes:
Loin de nous de lâches douleurs!
Nous devons triompher quand vous prenez les armes:
C’est aux rois à verser des pleurs.

Nous vous avons donné la vie,
Guerriers, elle n’est plus à vous;
Tous vos jours sont à la patrie:
Elle est votre mère avant nous.

(refrain)

Deux vieillards :

Que le fer paternel arme la main des braves;
Songez à nous au champ de Mars;
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
Le fer béni par vos vieillards;

Et, rapportant sous la chaumière
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus.

(refrain)

Un enfant :

De Barra, de Viala le sort nous fait envie;
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d’ans n’a point connu la vie:
Qui meurt pour le peuple a vécu.

Vous êtes vaillants, nous le sommes:
Guidez-nous contre les tyrans;
Les républicains sont des hommes,
Les esclaves sont des enfants.

(refrain)

Une épouse :

Partez, vaillants époux: les combats sont vos fêtes.
Partez, modèles des guerriers:
Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes.
Nos mains tresseront vos lauriers.

Et, si le temple de mémoire
S’ouvrait à vos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Nos flancs porteront vos vengeurs.

(refrain)

Une jeune fille :

Et nous, sœurs des héros, nous qui de l’hyménée
Ignorons les aimables nœuds,
Si, pour s’unir un jour à notre destinée,
Les citoyens forment des vœux,

Qu’ils reviennent dans nos murailles
Beaux de gloire et de liberté,
Et que leur sang, dans les batailles,
Ait coulé pour l’égalité.

(refrain)

Trois guerriers :

Sur le fer devant Dieu, nous jurons à nos pères,
À nos épouses, à nos sœurs,
À nos représentants, à nos fils, à nos mères,
D’anéantir les oppresseurs:

En tous lieux, dans la nuit profonde,
Plongeant l’infâme royauté,
Les Français donneront au monde
Et la paix et la liberté.

(refrain)

Méhul, Chant du départ