Shakespeariana – XI

Shylock

Gabriel Fauré (1845 - 1924): Shylock, suite per tenore e orchestra op. 57 (1889) dalle mu­siche di scena per la commedia omonima in 3 atti di Edmond Haraucourt (adattamento dal Mercante di Venezia di Shakespeare). Benjamin Bruns, tenore; Sinfonieorchester Basel, dir. Ivor Bolton.

  1. Chanson: Allegro moderato

    Oh! les filles! Venez, les filles aux voix douces!
    C’est l’heure d’oublier l’orgueil et les vertus,
    Et nous regarderons éclore dans le mousses,
    La fleur des baisers défendus.

    Les baisers défendus c’est Dieu qui les ordonne.
    Oh! les filles! Il fait le printemps pour les nids,
    Il fait votre beauté pour qu’elle nous soit bonne,
    Nos désirs pour qu’ils soient unis.

    Oh! filles! Hors l’amour rien n’est bon sur la terre,
    Et depuis les soirs d’or jusqu’aux matin rosés
    Les morts ne sont jaloux, dans leur paix solitaire,
    Que du murmure des baisers!

  2. Entr’acte: Andante moderato
  3. Madrigal: Allegretto

    Celle que j’aime a de beauté
    Plus que Flore et plus que Pomone,
    Et je sais pour l’avoir chanté
    Que sa bouche est le soir d’automne
    Et son regard la nuit d’été.

    Pour marraine elle eut Astarté,
    Pour patronne elle a la Madone,
    Car elle est belle autant que bonne,
    Celle que j’aime.

    Elle écoute, rit et pardonne,
    N’écoutant que par charité;
    Elle écoute, mais sa fierté
    N’écoute ni moi ni personne,
    Et rien encore n’a tenté
    Celle que j’aime.

  4. Épithalame: Adagio
  5. Nocturne: Andante molto moderato
  6. Final: Allegretto vivo

op. 57

Une Châtelaine en sa tour

Gabriel Fauré (12 maggio 1845 - 1924): Une Châtelaine en sa tour per arpa op. 110 (1918). Anneleen Lenaerts.
Il titolo è un verso di Verlaine:

Une Sainte en son auréole,
Une Châtelaine en sa tour,
Tout ce que contient la parole
Humaine de grâce et d’amour.

La note d’or que fait entendre
Un cor dans le lointain des bois,
Mariée à la fierté tendre
Des nobles Dames d’autrefois.

Avec cela le charme insigne
D’un frais sourire triomphant
Éclos dans des candeurs de cygne
Et des rougeurs de femme-enfant.

Des aspects nacrés, blancs et roses,
Un doux accord patricien.
Je vois, j’entends toutes ces choses
Dans son nom Carlovingien.

(la Bonne chanson VIII)

Autunno – II

Gabriel Fauré (1845 - 1924): Automne, mélodie op. 18 n. 3 (1878), testo di Armand Silvestre (1837 - 1901). Janine Devost (1932 - 1985), soprano; David Selig, pianoforte.

Automne au ciel brumeux, aux horizons navrants,
Aux rapides couchants, aux aurores pâlies,
Je regarde couler, comme l’eau du torrent,
Tes jours faits de mélancolie.

Sur l’aile des regrets mes esprits emportés,
– Comme s’il se pouvait que notre âge renaisse! –
Parcourent, en rêvant, les coteaux enchantés,
Où jadis sourit ma jeunesse!

Je sens, au clair soleil du souvenir vainqueur,
Refleurir en bouquet les roses deliées,
Et monter à mes yeux des larmes, qu’en mon coeur,
Mes vingt ans avaient oubliées!

Wagner-quadriglie

Gabriel Fauré (12 maggio 1845 - 1924) e André Messager (1853-1929): Souvenirs de Bayreuth, «Fantaisie en forme de quadrille sur les thèmes favoris de L’Anneau du Nibelung de Richard Wagner» per pianoforte a 4 mani (c1880). Pierre-Alain Volondat e Patrick de Hooge.


Emmanuel Chabrier (1841 - 1894): Souvenirs de Munich, «Fantaisie en forme de quadrille sur les thèmes favoris de Tristan et Isolde de Wagner» (1885-86). Pinuccia Giarmanà e Alessandro Lucchetti.


La Sicilienne di Fauré

Gabriel Fauré (1845 - 1924): Sicilienne in sol minore per violoncello e pianoforte op. 78 (1893). David Louwerse, violoncello; François Daudet, pianoforte.
Mi è giunta voce che qualcuno, oggi, per l’ora si pranzo, avrebbe gradito un brano per violoncello: ne conoscete uno più bello? 🙂


La stessa composizione nella versione per orchestra con flauto solista (strumentazione di Charles Koechlin, 1898), inserita nelle musiche di scena per Pelléas et Mélisande di Maurice Maeterlinck. Philadelphia Orchestra, direttore Eugene Ormandy.